La crise sanitaire actuelle, marquée par la propagation du COVID-19, a eu un impact considérable sur l’économie mondiale, et le secteur immobilier n’y échappe pas. Les confinements successifs, les restrictions de déplacement et les incertitudes liées à la pandémie ont bouleversé les habitudes des acheteurs et des investisseurs, entraînant des fluctuations sur le marché immobilier. Ainsi, il est indispensable d’étudier les tendances actuelles et d’anticiper les évolutions futures pour mieux appréhender les opportunités et les défis qui se présentent aux acteurs du secteur. Comment la crise sanitaire a-t-elle modifié la donne immobilière et quelles sont les perspectives pour le marché à moyen et long terme ?
Plan de l'article
Crise sanitaire et marché immobilier : premiers impacts
L’impact initial de la crise sanitaire sur le marché immobilier a été immédiat et significatif. Dans les semaines suivant l’apparition du virus, le nombre de transactions immobilières a chuté à travers le monde. Les investisseurs ont suspendu leurs projets d’acquisition, tandis que les acheteurs potentiels étaient dans l’incapacité de visiter des biens en raison des restrictions sanitaires gouvernementales.
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Les prix immobiliers ont aussi subi une baisse marquée en raison d’une demande moins importante et d’une offre plus abondante : certains propriétaires ayant préféré vendre leur bien plutôt que de supporter ses coûts pendant la période d’instabilité économique provoquée par la pandémie. Cette situation n’a pas touché tous les marchés immobiliers de façon égale, certaines villes étant plus impactées que d’autres selon leur niveau local de contamination ou l’intensité des mesures prises pour endiguer la propagation du virus.
Il faut noter qu’à partir du second trimestre 2020, une reprise partielle s’est amorcée : certainement encouragée par les taux historiquement bas qui restent compétitifs malgré une légère remontée depuis cet été. Le confinement ayant poussé bon nombre de personnes à repenser leur espace personnel, avec certains déménagements hors centre-ville bénéficiant même d’un regain de vitalité immobilière (secteur résidentiel en banlieue proche notamment). Ce nouvel engouement s’étend aux zones rurales où une nouvelle clientèle citadine recherche désormais un cadre propice au télétravail.
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Malgré cette tendance positive, les experts du secteur immobilier s’accordent à dire que la crise sanitaire a profondément changé le marché immobilier et qu’elle continuera de peser sur les décisions des investisseurs et des acheteurs dans un futur proche. La situation reste complexe pour certains types d’investissements comme les logements destinés aux étudiants ou ceux proposant une forte rentabilité locative saisonnière.
Les perspectives pour l’avenir sont donc incertaines au vu de l’évolution actuelle de la pandémie, avec cependant quelques tendances notables qui émergent, telles que la flexibilité accordée aux projets immobiliers (surface habitable adaptable facilement) ou encore l’utilisation croissante des outils numériques durant le processus d’achat/vente/visite d’un bien.
Dans ce contexte particulier, il est crucial que les professionnels de l’immobilier adaptent leur stratégie commerciale en fonction des conditions changeantes du marché. Certains axes de travail se révèlent être forts utiles, tels que la digitalisation accrue pour mieux répondre aux demandeurs désormais plus connectés ; mais aussi une nécessaire optimisation fiscale (taux zéro sur les prêts bancaires), ainsi qu’une attention portée sur le maintien constant d’une relation client solide.
Marché immobilier : tendances à l’heure du Covid-19
La crise sanitaire a aussi modifié les critères de choix des acheteurs. Ces derniers sont plus attentifs aux caractéristiques d’un logement telles que l’espace extérieur, le nombre de pièces ou encore la présence d’une pièce dédiée au télétravail, désormais considéré comme indispensable par bon nombre de travailleurs.
La crise a aussi renforcé l’importance accordée à certains types de biens immobiliers tels que les résidences secondaires situées en bord de mer ou en zone montagneuse : ces lieux étant perçus comme des espaces protégés et permettant une évasion loin du tumulte citadin.
Il faut bien noter que si le marché immobilier résidentiel s’est montré plutôt solide face à la pandémie, ce n’est pas le cas pour tous les secteurs du marché immobilier. Les investissements commerciaux notamment ont été fortement impactés par cette crise sanitaire, avec des taux d’inoccupation record dans certains quartiers d’affaires et centres commerciaux dans plusieurs villes majeures. Le secteur hôtelier quant à lui peine toujours à se relever malgré une légère reprise depuis cet été : l’absence quasi-totale des touristes internationaux ayant créé un manque à gagner conséquent pour les entreprises spécialisées dans ce domaine.
Au niveau international, on observe aussi que certains pays ont mieux résisté au ralentissement économique engendré par la pandémie. C’est notamment le cas pour l’Australie qui bénéficie actuellement d’un regain d’intérêt auprès des investisseurs étrangers. Le Canada a aussi connu une évolution positive de son marché immobilier résidentiel, avec une hausse importante du prix moyen d’une propriété (17% depuis 2019) dans les zones métropolitaines.
En définitive, la crise sanitaire a eu un impact marqué sur le marché immobilier, mais elle n’a pas été uniforme selon les pays et les secteurs concernés. Si certains types d’investissement ont été fortement impactés par la pandémie (notamment pour la location saisonnière), d’autres ont su s’adapter aux nouvelles demandes en proposant des biens immobiliers plus en adéquation avec les besoins actuels des acheteurs potentiels.
L’évolution future du marché immobilier reste incertaine dans ce contexte particulièrement instable qu’est celui de cette pandémie globale. On peut s’attendre à ce que l’utilisation croissante des outils numériques perdure tout comme l’intérêt accordé aux biens offrant davantage d’espace personnel ou situés hors centre-ville ainsi que pour ceux permettant de travailler à distance confortablement installé chez soi. Les professionnels du secteur devront continuer à adapter leur stratégie commerciale afin de répondre au mieux aux attentes des clients tout en prenant en compte l’évolution rapide et constante de cet environnement économique complexe et mouvant.
Après la crise : quel avenir pour l’immobilier
Effectivement, le marché immobilier post-crise devrait être marqué par une certaine volatilité, en fonction de l’évolution de la situation sanitaire ainsi que des mesures économiques prises par les gouvernements. Les experts s’accordent néanmoins sur plusieurs tendances à suivre.
On peut s’attendre à une baisse de la demande pour les biens immobiliers situés dans les grandes agglomérations. Le confinement a contraint de nombreux travailleurs à travailler depuis chez eux et cette pratique pourrait bien se prolonger même après la fin de la pandémie. L’impossibilité ou le coût trop élevé d’accéder aux grandes villes risque donc de faire baisser leur attractivité relative. En revanche, les zones périurbaines pourraient gagner en intérêt auprès des acheteurs potentiels recherchant davantage d’espace personnel tout en conservant un accès facile aux services urbains.
Il est difficile de prédire avec certitude l’évolution du secteur dans les mois et années à venir. Les professionnels du secteur devront néanmoins rester vigilants face aux évolutions rapides et prendre en compte les nouvelles tendances liées aux modes de vie post-confinement afin d’anticiper au mieux les besoins futurs des acheteurs potentiels.
Conseils pour les pros de l’immobilier en temps de crise
Les professionnels de l’immobilier devront aussi se concentrer sur l’amélioration de leur présence en ligne, afin de satisfaire aux attentes des acheteurs potentiels. Le confinement a accéléré la transition numérique dans tous les secteurs d’activité et le marché immobilier n’a pas fait exception. Les visites virtuelles, la signature électronique et les outils collaboratifs ont été largement adoptés pour répondre aux besoins des clients souhaitant continuer à chercher ou vendre un bien malgré le contexte sanitaire difficile.
Parallèlement, il est primordial que les agents immobiliers respectent scrupuleusement les mesures sanitaires en vigueur. Cela passe notamment par l’utilisation du gel hydroalcoolique avant chaque visite, le port du masque obligatoire ainsi que la désinfection régulière des surfaces touchées par plusieurs personnes.
Face à une situation économique incertaine, il sera judicieux pour les professionnels du secteur de proposer des offres attractives adaptées aux circonstances actuelles. Des taux d’intérêt bas peuvent encourager certains acheteurs potentiels à concrétiser leur projet immobilier, alors qu’une baisse temporaire des prix peut inciter les vendeurs à trouver rapidement un acquéreur intéressé.
La crise sanitaire qui frappe notre société depuis plus d’un an maintenant a profondément impacté tous les secteurs économiques, et notamment celui de l’immobilier. Si certains acteurs seront confrontés à des défis considérables, la situation offre aussi des opportunités aux professionnels du secteur prêts à s’adapter rapidement et efficacement.